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vendredi 17 juin 2011

La dette de la France ou l'histoire d'une escroquerie

La France endettée: réalité ou mensonge?



C'est devenu une litanie: la France serait endettée jusqu'au cou (à hauteur de 1650 milliards d'euros). Un endettement si énorme qu'il compromettrait l'avenir des jeunes générations et priverait l'État de toute marge de manœuvre, le contraignant à des politiques de restriction budgétaire, sinon d'austérité.
Vérité apparemment inattaquable puisque assénée partout, dans les médias et dans les hémicycles politiques. Et pour celles et ceux qui seraient tentés d'émettre des doutes, il est de bon ton de leur rappeler que cet endettement correspond à 81% du produit intérieur brut http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut .
Les causes de cet endettement seraient, paraît-il, double: une mauvaise gestion des comptes publics et un pays qui vivrait au dessus de ses moyens. Fermez le ban!
Mais qu'en est-il réellement? Cette description correspond t-elle vraiment à la réalité? Si oui, qui est en responsable? 

Qu'est-ce que la dette? Les amalgames à éviter



Par dette il faut entendre l'ensemble d'emprunts contractés par l'État ainsi que par les collectivités territoriales et les organismes de Sécurité sociale. 
Cette dette forme ce qu'on appelle la dette publique.

La dette publique ne doit absolument pas être confondue avec la dette extérieure qui correspond à l'ensemble des emprunts des agents économiques (entreprises, banques, etc) à l'égard des prêteurs étrangers.
De même qu'il ne faut pas confondre la notion de dette et avec celle de déficit qui est le solde annuel négatif entre les ressources (entrées d'argent) et les dépenses, les ressources étant inférieures aux dépenses. On parle alors de déficit budgétaire.
Lorsque l'État se retrouve dans une situation de déficit budgétaire, il est contraint d'emprunter (et donc de s'endetter) afin de combler ce déficit et de pouvoir faire face aux dépenses prévues.

Distinguer la bonne dette de la mauvaise dette


Il est important de dire aux citoyens que l'endettement d'un pays ne constitue pas nécessairement un mal et qu'il est même normal qu'un État s'endette, ne serait-ce que pour investir dans la construction d'infrastructures (des routes, des écoles, des hôpitaux, etc) ou pour financer des projets de développement durable (notamment dans les secteurs de la recherche et de l'innovation).  
En outre, la dette étatique peut aider à booster ou à relancer l'activité économique lorsque celle-ci tourne au ralenti et qu'il est question de remettre de l'huile dans la machine.
En étant sur cette logique, l'État s'inscrit dans une démarche de dette positive qui ne peut que servir les intérêts économiques du pays.
En revanche, lorsque l'État s'endette pour soutenir des politiques libérales d'investissements spéculatifs, via l'activité bancaire et boursière, pour couvrir le train de vie des grandes fortunes en les exonérant d'impôts, il entre alors dans une spirale infernale de la dette qui, à terme, menace la cohésion sociale du pays.

Enfin, il est tout aussi important de distinguer la dette et ''les intérêts de la dette''. Car lorsque des membres de la classe politique – de gauche comme de droite – dénoncent la dette pour justifier des futures politiques d'austérité, ils ne précisent jamais que ce qu'il faut rembourser, ce n'est pas la dette en elle-même, mais les intérêts cumulés de la dette. 

L'escroquerie du discours sur la dette: la loi de 1973 ou l'origine du mal


Pour comprendre l'origine de la dette de notre pays, il est important de remonter à l'époque du Général de Gaulle. En effet, à cette époque la France n'avait pas de dette. Lorsqu'elle décidait de faire des dépenses d'investissement, elle empruntait auprès de sa banque centrale – en l'occurrence la Banque de France – qui lui consentait des prêts à taux zéro que le Trésor remboursait avec l'entrée des impôts.
Que sait-il passé entretemps? Pourquoi les choses se sont-elles dégradées depuis?

Une loi – adoptée après la mort du Général de Gaulle – va tout changer: c'est la loi de 3 janvier 1973. Adoptée sous la présidence de Georges Pompidou et sous la houlette du ministre des Finances de l'époque, un certain Valery Giscard D'Estaing, elle prévoit l'interdiction pour l'Etat d'emprunter auprès de la Banque de France, mais de le faire auprès des banques d'affaires et des marchés financiers avec un taux d'intérêt minimum de 4%.
Toute l'historique de la dette française provient de cette loi dont le principe sera repris au niveau européen par les traités de Maastricht et de Lisbonne.
Depuis aucun gouvernement – de droite comme de gauche – n'a eu l'idée ni le courage de la remettre en question. Pire les intérêts de la dette n'ont eu de cesse d'augmenter à un niveau inquiétant, mettant en péril toute l'économie nationale.
Aujourd'hui 85% de la dette de notre pays est constitué par des intérêts exorbitants que nous payons tous collectivement à hauteur de 37 milliards d'euros par an. 
Sur les trente années qui viennent de s'écouler, la France s'est acquittée d'un peu plus de 1000 milliards d'intérêts cumulés, sans se défaire pour autant de son lourd (et fictif) endettement. 

Un économiste français, prix Nobel, Maurice Allais s'insurgera toute sa vie contre cette loi scélérate de 1973 qui privait volontairement la France de sa souveraineté monétaire et budgétaire au service de l'oligarchie bancaire.  

Comment sortir du cercle vicieux de l'endettement ou la trahison des élites françaises


Prisonnière de la loi de 1973 et d'une construction européenne qui lui impose des règles financières et monétaires drastiques, via des traités néolibéraux, c'est-à-dire défendant exclusivement les intérêts des banques et des marchés financiers, la France est condamnée à évoluer dans le cercle vicieux de la dette. 
Sans un sursaut et une certaine conception de sa souveraineté nationale, l'avenir économique de notre pays semble irrémédiablement compromis.
Or rien dans le discours politique actuel, notamment dans celui des  partis  dits de gouvernement, ne laisse entrevoir un pareil sursaut républicain. Pire, il y a même un véritable consensus à ne jamais s'en prendre à la loi de 1973 ni aux traités de Maastricht et de Lisbonne.

Dès lors, chaque échéance présidentielle apparaît comme un jeu de dupes, où le vrai enjeu politique est occulté au profit d'enjeux périphériques qui ne changeront en rien au sort de la France.
La preuve en est que le Parti socialiste, le principal d'opposition qui est réduit – parce que  incapable de proposer une vision économique et sociale ambitieuse (et pour cause) – à pratiquer ce qu'il croit être un progressisme sociétal: autorisation du mariage homosexuel et de l'euthanasie, dépénalisation du cannabis. 
 
Pendant ce temps, le Front National, qui est le seul parti à dénoncer la loi de 1973 et la perte de notre souveraineté monétaire, ne cesse de progresser dans les sondages. On assiste à un  renversement des valeurs qui ne peut qu'inquiéter des authentiques citoyens de gauche.

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1 commentaire:

  1. Le monopole de la création monétaire au mains de personne privée à une histoire plus vielle que celle là et apparemment très bien occulter pour comprendre les racines du mal il faut remonter au moins à la révolution française.
    Petit montage :

    http://www.tagtele.com/videos/voir/62816/

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