Un débat qui divise la classe politique
Hier, mardi 14 juin 2011, l'Assemblée nationale a donc eu à se prononcer sur une proposition de loi déposée par le Parti socialiste autorisant le mariage des couples homosexuels.
L'issue du vote était prévue: la majorité des députés UMP ont rejeté le texte.
Néanmoins cette proposition de loi soulève une fois de plus la question à laquelle les médias semblent accorder beaucoup d'importance: faut-il oui ou non autoriser le mariage homosexuel?
Néanmoins cette proposition de loi soulève une fois de plus la question à laquelle les médias semblent accorder beaucoup d'importance: faut-il oui ou non autoriser le mariage homosexuel?
Afin d'y répondre, il convient d'aborder la question sur plusieurs aspects.
Un peu d'histoire
En France, le mariage à l’église permettait la tenue de registres paroissiaux (qui faisaient office d'état civil). Il s'agissait d'acter à la fois le caractère religieux d'une union que son caractère civil.
Après la Révolution, le mariage devient un acte laïc. Depuis, il faut passer devant le maire, qu'on ait la foi ou non, afin que l'acte soit reconnu juridiquement.Si les liens du mariage étaient, autrefois, un engagement devant Dieu (de s'aimer et de se jurer fidélité, pour le meilleur comme pour le pire), l'acte marital défini par le principes révolutionnaires comportait désormais deux conséquences:
_ d'une part, la reconnaissance de l’institution du mariage et de la loi civile le régissant.
_ d’autre part la reconnaissance par la société du couple uni devant la loi et protégé par elle.
De fait, le mariage est devenu un contrat famille-société. Un sorte de sacrement social, sans toutefois perdre de sa dimension sacrée (on constate que la cérémonie religieuse continue d'être pratiquée par de nombreux couples).
Un combat pour l'égalité?
L'argument mis en avant par les partisans du mariage homosexuel est le principe de l'égalité de tous les citoyens devant la loi et la lutte contre les discriminations.
Or toute la difficulté du débat sur ce mariage d'un nouveau genre réside moins sur le principe d'égalité que sur le sens même que l'on attribue au mot mariage.
D'un point de vue religieux, philosophique et culturel, il est l'union d'un homme et d'une femme en vue de fonder une famille et d'avoir une descendance à qui ils légueront un héritage (matériel ou moral).
Cette conception du mariage s'inscrit dans une permanence historique et constitue l'une des valeurs structurantes des sociétés humaines.
Partant, dans aucune société historique le mariage n'a été conçu comme l'union de deux êtres du même sexe. Si ces unions pouvaient exister (et elles existaient), elles n'entraient pas dans cette définition.
Dès lors, le refus du mariage des couples homosexuels correspond moins à un rejet de l'homosexualité qu'à l'attachement à une valeur traditionnelle qui a son principe clairement établi et accepté depuis des millénaires.
Faut-il y voir dans cet attachement – à une époque où on assiste au dénigrement quasi permanent à tout ce qui renvoie aux traditions et aux coutumes – un acte antidémocratique, rétrograde et puritain? C'est en tout cas l'opinion des partisans du mariage homosexuel qui opposent modernité et liberté au conservatisme des mœurs. Sans jamais craindre la contradiction absolue qui consiste, d'un côté, à dénoncer comme un affreux archaïsme l'essence du mariage – à savoir l'union d'un homme et d'une femme – et, de l'autre, à revendiquer cette même notion au nom d'une logique égalitaire à laquelle il n'a jamais obéi: le mariage n'est pas un acte d'égalité, il est l'adhésion à une institution et à une certaine conception de l'union entre deux sexes opposés (c'est bien pour ça que des couples hétérosexuels, qui n'y reconnaissent pas, font le choix de ne pas se marier).
Aussi refuser le mariage des couples homosexuels ne constitue nullement un acte de discrimination, mais le maintien de l'idée de base que constitue le mariage.
D'autant que son autorisation soulèverait d'autres questions: filiation, adoption, mères porteuses, insémination artificielle, modèle parental, etc.
La liberté de vivre en couple – droit qui est accordé aux homosexuels et que d'aucun ne conteste – ne doit pas se confondre avec la remise en cause des valeurs enracinées qui déterminent, dans de nombreux cas, les rapports sociaux.
S'en tenir au PACS et l'améliorer
D'un point de vue religieux, philosophique et culturel, il est l'union d'un homme et d'une femme en vue de fonder une famille et d'avoir une descendance à qui ils légueront un héritage (matériel ou moral).
Cette conception du mariage s'inscrit dans une permanence historique et constitue l'une des valeurs structurantes des sociétés humaines.
Partant, dans aucune société historique le mariage n'a été conçu comme l'union de deux êtres du même sexe. Si ces unions pouvaient exister (et elles existaient), elles n'entraient pas dans cette définition.
Dès lors, le refus du mariage des couples homosexuels correspond moins à un rejet de l'homosexualité qu'à l'attachement à une valeur traditionnelle qui a son principe clairement établi et accepté depuis des millénaires.
Faut-il y voir dans cet attachement – à une époque où on assiste au dénigrement quasi permanent à tout ce qui renvoie aux traditions et aux coutumes – un acte antidémocratique, rétrograde et puritain? C'est en tout cas l'opinion des partisans du mariage homosexuel qui opposent modernité et liberté au conservatisme des mœurs. Sans jamais craindre la contradiction absolue qui consiste, d'un côté, à dénoncer comme un affreux archaïsme l'essence du mariage – à savoir l'union d'un homme et d'une femme – et, de l'autre, à revendiquer cette même notion au nom d'une logique égalitaire à laquelle il n'a jamais obéi: le mariage n'est pas un acte d'égalité, il est l'adhésion à une institution et à une certaine conception de l'union entre deux sexes opposés (c'est bien pour ça que des couples hétérosexuels, qui n'y reconnaissent pas, font le choix de ne pas se marier).
Aussi refuser le mariage des couples homosexuels ne constitue nullement un acte de discrimination, mais le maintien de l'idée de base que constitue le mariage.
D'autant que son autorisation soulèverait d'autres questions: filiation, adoption, mères porteuses, insémination artificielle, modèle parental, etc.
La liberté de vivre en couple – droit qui est accordé aux homosexuels et que d'aucun ne conteste – ne doit pas se confondre avec la remise en cause des valeurs enracinées qui déterminent, dans de nombreux cas, les rapports sociaux.
S'en tenir au PACS et l'améliorer
S'il est légitime de répondre à la demande d'égalité des couples homosexuels dans leurs rapports à loi, afin que leurs droits (notamment de succession) soient reconnus, le PACS (Pacte civil de solidarité) paraît très bien remplir ce rôle (c'est d'ailleurs pour ça qu'il a été créé).
La création du PACS a été une avancée significative dans la reconnaissance par la loi des couples non mariés (dont les couples homosexuels). Son objectif est en effet de favoriser l'union civile sans passer par l'institution du mariage et d'offrir aux couples pacsés un certain nombre de droits (notamment en matière de droits de succession).
Si des améliorations doivent être apportées, le PACS semble avoir fait ses preuves (les principaux concernés l'admettent volontiers) et répondu à la revendication principale des couples homosexuels: la reconnaissance et la protection par la loi.
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