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samedi 9 juillet 2011

Immigration: pour une vraie politique de gauche

Un débat récurrent



La question de l'immigration a toujours suscité de vifs débats en France.
Perçue comme "une chance" pour les uns, considérée comme un fléau pour les autres, elle semble constituer une ligne de fracture idéologique entre la gauche (qui y serait traditionnellement favorable) et la droite (qui y serait hostile). 
Ainsi pour la droite, les partis de gauche feraient preuve d'un angélisme et d'une générosité coupable, prêts à laisser la France se faire submerger par des "hordes d'immigrés" désireux de venir jouir du système social français. 
A l'inverse, la gauche accuse les partis de droite  (en particulier l'UMP et le Front national) d'être xénophobes, d'ignorer la souffrance des immigrés obligés de fuir leur pays à la recherche d'une vie meilleure. 

Cette volonté de diabolisation systématique de part et d'autre conduit le plus souvent à des visions caricaturales. Or, qu'en est-il réellement? L'immigration est-elle un bien ou un mal pour la France?

L'immigration est d'abord une réalité humaine et historique



Il est nécessaire de rappeler que le phénomène d'immigration ne date pas d'hier. Il est, pour tout dire, inséparable du destin humain. En effet, de tout temps des hommes, individuellement ou en groupes, ont tenté de s'extraire de leur terre et de leurs conditions de vie pour partir à la quête d'un meilleur destin vers d'autres cieux. 
Notre pays la France en est la parfaite illustration: elle est le résultat de vagues successives d'immigration entre différents groupes humains venus s'y installer. Sans l'immigration, la France ne serait pas ce qu'elle est, que ce soit en termes de diversité ethnique, culturelle qu'en termes de développement économique.
Ne pas prendre en considération cet aspect humain et psychologique qui nourrit la logique et la mécanique de l'immigration, c'est tout simplement ne rien connaître au problème. Ainsi, et contrairement aux idées reçues et propagées par certaines formations politiques, l'immigré subsaharien, maghrébin ou roumain ne vient pas en France parce qu'il a entendu parler de son modèle social avantageux et qu'il chercherait à en tirer profit. Cette vision relève, dans 99% des cas, d'un pur fantasme. Les choses sont, en réalité, beaucoup plus terre à terre. Pour de nombreux candidats à l'immigration, la France, en tant qu'ancienne ancienne puissance coloniale ou pays occidental développé, renvoie l'image d'un pays où il existe des opportunités de réussite sociale et matérielle. Ni plus ni moins. C'est en arrivant sur place sur que l'illusion et le rêve viennent se confronter, et le plus souvent se fracasser, aux dures lois de la réalité.  

L'immigration constitue un problème en période de récession



Il est un fait avéré que l'immigration pose moins de problème et est mieux acceptée en période de prospérité économique, où le plein emploi facilite l'intégration de nouveaux arrivants. A l'inverse, en période de récession, elle exacerbe les tensions et crée un climat de xénophobie si elle n'est pas régulée de manière intelligente par le pouvoir politique.  
Or tout le problème aujourd'hui est que la France vit une crise sévère qui frappe d'abord les catégories sociales et professionnelles les plus fragiles. Ainsi le sentiment de précarité et de déclassement fait qu'un grand nombre de salariés vit mal l'arrivée sur le sol français de nouveaux immigrés, notamment clandestins, lesquels viennent les concurrencer sur le marché du travail (du moins c'est comme cela qu'ils le perçoivent).
La mondialisation libérale et une Europe totalement soumise à la logique de la libre concurrence et hostile à toute idée de protectionnisme viennent renforcer ce sentiment de "la peur de l'immigré".

L'immigration, un enjeu politique propice à l'instrumentalisation



Depuis trente ans, le débat sur l'immigration et la question de la fermeture des frontières nourrit une forte opposition entre la gauche et la droite. 
Quand on rentre dans la réalité de cette opposition (dominée par des postures de circonstances), on constate une instrumentalisation et des manipulations de part et d'autre.

1. La duplicité de la droite 

Chaque fois que la droite a été au pouvoir, elle a toujours favorisé l'immigration, notamment clandestine. Pour la bonne et simple raison qu'elle est celle qui défend la mieux les intérêts du patronat soucieux de bénéficier d'une main d'oeuvre peu onéreuse pour pratiquer le dumping social et tirer à la baisse les salaires.
C'est dans cette logique que le regroupement familial sera de nouveau autorisé en France en 1976 par le président de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, et son premier ministre, Jacques Chirac. L'objectif n'était pas de répondre à une vision humaniste permettant au travailleur étranger de faire sa famille  rester au pays, mais d'empêcher, au contraire, toute logique de retour qui ne faisait pas les affaires du patronat désireux de mettre en concurrence l'ouvrier immigré et l'ouvrier français.
Héritier de cette droite acquise au patronat, toute la duplicité de Nicolas Sarkozy est de pointer publiquement du doigt l'immigration, tout en la favorisant en sous-main pour satisfaire les souhaits d'une oligarchie patronale représentée par le Medef. C'est ainsi que l'immigration légale a augmenté fortement progressé (10,6% en 2010 selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration).  
Dès lors les saillies anti-immigration de Claude Guéant ne sont qu'un leurre visant à ne pas laisser le Front national occuper seul ce créneau électoral. 

2. Les mensonges du Front national

Le Front national a bâti son succès électoral sur le thème de l'immigration (et de l'insécurité, censée être une de ses conséquences). 
C'est ainsi que régulièrement, qu'il dénonce "l'immigration massive" qui s'abattrait chaque année en France. Le problème est que cette assertion ne repose sur rien. En effet, si on se base sur une enquête de l'INSEE datant de 2004, la France comptait sur une population de 60  millions d'habitants, 5 millions d'immigrés (qui comprend aussi bien ceux qui jouissent de la nationalité française que ceux qui n'en jouissent pas). Soit moins de 10% de la population. 
Sur ces 5 millions d'immigrés, plus d'un tiers (soit 2 millions d'individus) est d'origine européenne, tandis que l'autre gros tiers (soit 1,5 millions de personnes) étant originaire du Maghreb. Le reste est constitué, à quasi égalité, d'immigrés subsahariens et d'immigrés en provenance d'Asie. 

3. L'irresponsabilité de la gauche pro-immigration

Les partis traditionnels de gauche cultivent sur la question de l'immigration un discours totalement inepte qui vise constamment à assimiler leur combat en faveur de l'immigration à la lutte contre le racisme. Par ce biais, ils tendent à se faire les complices de la droite. 
Cette connivence va aussi bien du Parti socialiste, des Verts, du Front de gauche que du NPA. 
Seul Georges Marchais, le patron du PC à l'époque, a perçu le danger de ce discours inadapté qui jetait de nombreux ouvriers dans le bras du FN. Et il le fit savoir dans une lettre adressée au recteur de la grande mosquée de Paris. 



Mais sa mise en garde est restée lettre morte et la gauche continue à se faire la défenseure inlassable de l'immigration, faisant fi de la situation économique du pays et du divorce qui s'accentue entre les couches populaires et elle.

Maîtriser les flux migratoires, une question de cohésion sociale et nationale



Tout pays doit, et la France n'a pas à être une exception, maîtriser son immigration, déterminer le nombre d'étrangers qu'il est prêt à laisser entrer légalement sur son territoire ainsi que la politique d'intégration à leur égard. Il doit le faire dans le souci de sa cohésion sociale et nationale, afin d'éviter que s'exprime de puissants sentiments de rejet et de xénophobie. 
De fait, la France doit redéfinir la notion même d'immigration qui est extrêmement floue.
En effet, peut-on classer dans la catégorie "immigrés", ceux qui sont français par naturalisation ou qui le sont devenus par le droit du sol? Ce qui continue d'être le cas aujourd'hui et qui fausse les statistiques, quand il ne rend pas tout simplement difficile le processus d'intégration.
Aussi il convient de distinguer les "nationaux" (dont les origines importent peu pour le coup) et les "étrangers" immigrés. 

En outre, quand on parle de lutter contre l'immigration, il est important de préciser qu'il ne s'agit pas lutter contre l'immigration légale qui est contrôlée, mais contre l'immigration clandestine (qui elle pose problème). 

Avec la mondialisation et la généralisation du libre échange, la question de la maîtrise des flux migratoires, notamment dans l'espace Schengen, implique une vraie politique de gauche qui s'extrait de l'angélisme comme d'une fermeté sans discernement. Elle doit avoir pour seul critère les besoins démographiques et économiques de la France, sans renier les valeurs humanistes de celle-ci. 

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