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vendredi 10 juin 2011

L'affaire DSK ou le procès de la gauche caviar

Un scénario holywoodien



Le dimanche 15 mai les Français se lèvent en apprenant une incroyable nouvelle: l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn par la police new-yorkaise, alors qu'il s'apprêtait à s'envoler pour Paris. Ce dernier est accusé d'agression sexuelle à l'endroit d'une femme de ménage dans un hôtel (le désormais célèbre Hôtel Sofitel) où il a séjourné.
L'onde de choc médiatique est immense. La dimension à la fois spectaculaire et dramatique de l'événement est amplifiée par les images du directeur du FMI les mains entravées par les menottes, puis comparaissant devant une juge américaine pour réclamer une liberté sous caution. 

Un Parti socialiste sous le choc



Pris dans la tourmente, les responsables socialistes, notamment les proches de l'ancien député-maire de Sarcelles, vont se livrer à un triste numéro d'immoralité publique. 
Tout va y passer: complot ourdi contre celui qui avait réussi à faire du FMI ''une institution socialiste'', mise à mort politique d'un homme qui était le seul à même d'empêcher la réélection de Nicolas Sarkozy (à défaut de faire gagner une gauche authentique), accusation mensongère lancée par une femme de ménage lancée en vue d'extorquer de l'argent au riche DSK. Sans compter une critique virulente du système judiciaire américain (le nôtre étant ce qui se fait de mieux au monde). Au point qu'un ancien ministre s'indignera de ce qu'il croit être un acharnement, en déclarant tout de go qu'il n'y a pas ''mort d'homme''. 

Le socialisme français qui jure dans ses discours et dans son programme se préoccuper du sort des plus modestes et des plus faibles, se trouvait, une fois de plus, pris dans ses indécentes contradictions, incapable d'éprouver le moindre sentiment de compassion à l'égard de la présumée victime dont le statut social semblait ne pas faire le poids face à l'immensité sommité qu'était le directeur du FMI (lequel a tout de même tiré du pétrin les grecs, les portugais et les islandais!).

Une inébranlable solidarité de caste



L'affaire DSK serait tout au plus un fait divers s'il n'avait pas mis à en lumière une incroyable solidarité de caste entre les élites politiques et intellectuelles de gauche.
Un homme symbolise à lui tout seul cette collusion entre puissants ''de gauche'' (fâchés avec la morale et l'éthique): le philosophe milliardaire et mondain, Bernard Henri Lévy. Ce dernier fera preuve d'un incroyable cynisme dans la défense de celui qu'il affirme son ''ami''.
Nafissatou Diallo n'est donc qu'une gueuse qui ne mérite pas que l'on s'attarde sur son cas (pas au point que cela puisse compromettre le destin fabuleux promis à DSK).
''Un séducteur n'est pas un violeur'' entendra t-on en guise de conclusion et de vérité révélée.

La chute d'un représentant de l'oligarchie



A en croire la grande majorité des médias et des responsables socialistes (majoritairement strauss-kahniens), la gauche a perdu son champion, tant il est vrai qu'il jouissait d'un indéboulonnable statut de favori dans les sondages et qu'il écrasait la concurrence aussi bien au niveau des primaires (prévu en automne) que dans la course à la présidentielle. 

En vérité, cette affirmation était beaucoup moins évidente qu'elle n'y paraissait: DSK était, ni plus ni moins, que le candidat adoubé par l'oligarchie française (dont il est membre) en vue de succéder à un Nicolas Sarkozy qu'elle avait soutenue en 2007 mais qui s'est depuis totalement déconsidéré auprès de l'opinion.
Et ce choix s'implique aisément. L'ex directeur du FMI est à la fois un néolibéral et un mondialiste qui se cache sous l'étiquette de socialiste. En outre, ce dernier est le plus illustre représentant de la gauche caviar, c'est-à-dire cette ''gauche tartuffe'' qui prétend parler au nom des classes moyennes et des classes populaires tout en menant un trait de vie ostentatoire.
 
En somme, l'élection de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de la République n'aurait strictement rien changé en termes de politique économique et sociale. Ce dernier aurait mis en oeuvre les mêmes recettes que la droite libérale: politique de la contraction de la dette, baisse des charges patronales, sacrifices demandés aux plus modestes, application du traité de Lisbonne (qui prive la France de toute marge de manoeuvre monétaire et financière), politique sociales à la marge, etc.   

Aubry ou Hollande: le plan B de l'oligarchie


Si la spectaculaire sortie de route de l'ancien ministre des finances a mis en échec le projet de l'oligarchie, celle-ci n'en dispose pas moins d'un kyrielle d'obligés prêts à assumer la relève.
A gauche, le plan B est d'ores et déjà en marche. Les médias et les chroniqueurs politiques ont reçu la consigne de faire monter la mayonnaise autour de François Hollande et de Martine Aubry pour pallier à la perte de DSK. En d'autres termes, les mécanismes de manipulation de l'opinion qui prévalaient pour ''l'élu déchu'' vont désormais s'appliquer aux deux autres représentants du système (il est à noter que l'ancien premier secrétaire et l'actuelle sont tous deux membres du Siècle, club ultra fermé réservé aux élites oligarchiques qui règnent dans le pays). A charge pour l'un comme pour l'autre d'apporter le maximum de garanties pour recevoir l'onction suprême.

Quant aux autres prétendants socialistes (dont l'ex candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal), ils ne sont censés faire que de la figuration, dans la mesure où ils ne rentrent pas dans les plans du système. C'est on ne peut plus vrai pour la présidente de la région du Poitou-Charentes systématiquement disqualifiée par les instituts de sondage, lesquels n'hésitent pas à évoquer le risque d'un nouveau 21 avril si c'est elle qui venait à être désignée lors des primaires. A n'en pas douter que la principale intéressée doit particulièrement apprécier ce tour de passe passe. 
Primaires ouvertes vous avez dit?

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